mardi 16 octobre 2012

Disparition et retour de l'inutile

Les plus observateurs d'entre vous auront surement remarqué la disparition momentanée de ce blog. Enfin, il n'y a surement que mon pote Jean qui l'a remarqué alors je vais pas vous bassiner avec ça. Disons juste que c'est le reflet de mon instabilité d'humeur.

Du coup, pour me faire pardonner j'ai balancé sur Youtube la totalité de l'album Fatalitas d'Aguirre, mon groupe. Et je vous partage ça direct :
Si vous allez sur la page vous devriez trouver la suite des morceaux. Mais celui là je crois que c'est mon chouchou. Enfin en tous les cas c'est celui que je préfère jouer sur scène. Bon, je ne sais pas trop ce que je vais pouvoir raconter comme conneries sur ce blog, mais à mon avis ça sera peu régulier et ça m'attirera probablement des problèmes.

vendredi 7 septembre 2012

Une ode à la mort

Quand on a pas d'inspiration pour écrire des articles, on poste un morceau du meilleur groupe de punk-rock français du moment dont on peut écouter l'excellent dernier album en intégralité ici : http://justinepunkrock.bandcamp.com/album/treilli-res-ber-alles


À nos pères en sursis, à nos mères combattantes 
À nos guerres utiles, aux alliances, aux ententes 
À l'histoire qui échoue sur une côte d'Adam 
Aux mensonges de confort, à l'amour, à Satan 
À la fin qui insiste, à chaque pas de travers 
À cette fin qui résiste sous le poids du mystère 
Aux mystiques, aux croyants, aux scientifiques amants 
Et aux restes qui trainent dans les jardins d'enfants. 
Au seul frère qu'il me reste 
Au seul frère lui restant 
Aux bombes sur Paris 
À la mort évidemment.

Du détroit de Messine à la seule rue de Grandchamp 
Peu importe les signes et les artifices du temps 
On attend là. 

À ces dieux, aux damnés, qui ne laissent que le vide 
Assassins, suicidés, à ceux là qui décident 
Au néant qui séduit comme le parfum des flammes 
Qui caressèrent Waco et léchèrent Pompeï 
Du détroit de Messine jusqu'aux rues de Paname 
Sous les balles de Mesrines, dans une bulle d'hôpital 
Qu'importe le flacon du seul frère me restant 
Qu'importe le poison, à la mort évidemment. 

Du détroit de Messine à la seule rue de Grandchamp 
Peu importe les cygnes et les artifices de leur chants 
On attend là. 

Pas de rappel possible à la fin de l'attente 
Mais avant le silence: des sirènes rugissantes. 
Il faudra bien s'y faire, peut-être même en rire 
Un de nous deux verra son dernier frère mourir.

Du détroit de Messine aux fossés de Grandchamp 
Du destin de David à celui des assaillants 
Peu importe l'envie, peu importe le temps 
Peu importe l'ennui, peu importe le sang. 
Du destin d'une messine sous la terreur du tranchant 
Aux humeurs assassines des plus nobles des tyrans 
Peu importent les cris, peu importe le vent 
Peu importe la mort, la mort évidemment.

samedi 1 septembre 2012

Necro de septembre

Je suis tombé sur un site bien sympathique qui liste les célébrités par la date de leur mort et qui permet de faire des recherches sur plusieurs critères pour trouver par exemple, qui est mort tel jour, il y a 10, 15, 20 ans etc... Du coup je me suis dis que ça serait cool de faire une rubrique necro sur mon blog chaque mois, avec des personnes m'ayant plus ou moins influencé ou tout du moins de qui il est bon ton de parler. Car comme le disait Brassens, les morts sont tous des braves types (dans Le temps passé, pour les curieux).

Johnny Ramones - 2004

J'ai jamais vraiment compris l'engouement récent envers les Ramones. A l'époque peut-être, ouais, même si j'ai toujours trouvé leur musique trop pauvre à mon goût, mais que les jeunes en soient fous de nos jours, en portent des T-shirts et continuent à s'arracher les disques à prix affolants, ça je ne comprends pas. Ils étaient surement moins arrogants que leurs homologues Anglais, mais j'y ai quand même toujours vu un groupe "effet de mode" au coté des Sex Pistols ou de The Clash.

Johnny Cash - 2003

J'aurais pu choisir la photo où le sieur Cash nous présente de manière bien sympathique son majeur, mais cette photo de lui sur la fin de sa vie, je la trouve vraiment classe. Quand je serais vieux, si ça arrive, je veux être comme lui. Pourtant je n'ai découvert le bonhomme que tardivement via son album de reprise American IV : The Man Comes Around sorti en 2002 et notamment grâce à la vidéo pour le clip de Hurt la reprise géniale du titre de Nine Inch Nails. Le mec a eu une vie bien compliqué, mais sa country/blues reste une référence pour moi.

Cliff Burton - 1986

Attention, là on touche quand même au divin. Le premier bassiste de Metallica, mort tragiquement pendant une de leur tournée et qui aura eu donc le temps d'officier sur ce qui sont, pour moi, les trois meilleurs albums du groupe, Kill'Em All, Ride The Lightning et Master of Puppets est tout de même mort depuis 26 ans. J'avais 2 ans et comme on ne peut pas dire que mes parents soient des grands fans de Metal, je n'ai pas vécu la disparition du bonhomme. Mais bon quand on s'intéresse un peu à la musique et qu'on ne fait pas semblant d'aimer ça ("Oh tu as vu j'aime trop la musique, je me suis fait tatouer une clé de sol") on fait quelques recherches et on découvre que son histoire n'est pas faite que de fête et de séance d'enregistrement ou tout le monde s'amuse. RIP mec.

Klaus Barbie - 1991

Même si il partageait son nom avec une célèbre poupée blonde pas méchante pour un sou, on peut pas vraiment dire que le petit Klaus était du genre inoffensif. Condamné à la prison à perpétuité pour, rien que ça, participation à 17 crimes contre l'humanité, le bonhomme aura quand même vécu jusqu'à 77 ans. On n'est pas là pour faire un cours d'histoire, mais comme en ce moment je lis le (très bon) bouquin de Laurent Binet, HHhH, je me suis dit que la poupée Klaus avait sa place ici. Le devoir de mémoire tout ça... Putain, qu'il soit mort après Cliff Burton démontre bien encore l'absurdité de ce monde.

Edwin Powell Hubble - 1953

L'astronome, qui nous présente ici l’échographie de sa prostate (ou un truc dans l'espace, je sais plus trop), aura permis à nous autres, pauvres mortels de confirmer que l'univers est en expansion et qu'il est bien plus grand que ce que l'on croyait avant ses découvertes. Comme Neil Armstrong est mort il n'y a pas bien longtemps, je me suis dis que ça serait pas mal de faire un léger hommage à celui a renforcé la théorie du Big Bang et qui met donc à mal les théories de ces foutus créationnistes.

Il y en avait d'autres, mais je n'ai pas envie de faire un post d'une heure à lire, du coup je vais m'arrêter là pour ce mois de Septembre. Désolé pour Hendrix, Tupac, Freud ou Lacan.

vendredi 31 août 2012

lundi 27 août 2012

Y'a pas d'amour, y'a pas d'amour...

...y'a que de la haine et des vautours, chantait d'une manière nasillarde les Sales Majestés. Mais attention, il n'est plus temps de se moquer d'un groupe à l'écriture douteuse, car voilà de la belle énergie dans ta face, du genre de celle qui t'arrache le miel qui s'accumule sur le pourtour de tes conduits auditifs à force de trop traîner aux concerts sans protection. Place est faite à Burning Love, qui a la joie de m'accompagner le matin dans mon réveil, et qui me donne envie de courir dans la rue Sainte-Catherine (la plus grande rue commerchiante de Bordeaux) avec une tronçonneuse plein gaz dans chaque main.


dimanche 26 août 2012

Mon passé Punk 2

Et on continue de fouiller dans les affaires restées dans mon ancienne chambre pour se replonger dans mes tous débuts dans la zic, car j'ai retrouvé une démo de mon premier vrai groupe (dans le sens où l'on composait et où l'on a fait des concerts etc...). Ça s'appelait Mafga, et si je me souviens bien ça venait d'un patois de je ne sais plus où et ça signifiait "va chier dans ta caisse". C'était une copie éhontée des Betteraves groupe ska-punk-core de mon pote Till que j'adulais presque à l'époque. De toutes façons, en musique, j'ai copié ce mec, mais faut dire qu'il m'a bien servi de professeur en me refourguant un tas de disque cultes de la scène Punk-Rock. Petit détail amusant, on avait joué avec leur tout nouveau groupe de l'époque, Guerilla Poubelle, le soir même où l'on avait enregistré la galette, au même endroit (la MJC de Bois-Colombes, notre Zénith à nous) et du coup on avait enregistré les deux lives. On pensait le sortir en version numérique ou gravé à pas cher, ce qui avait donné la pochette d'inspiration Crass que vous pouvez voir sur la photo ci-dessous.


Ce split live ne sortira jamais, mais vu la prestation qu'on avait donné ce soir là, il valait peut-être mieux. Sur cette même photo, au côté de la photo des Clash qu'on ne présente plus, j'avais aussi accroché l'affiche du premier concert que j'ai donné à l'étranger. C'était à Bruxelles, première fois que je foutais les pieds en Belgique, dans un local scout avec un nom bien fun, genre Maison du Christ-Roi! C'était des petits jeunes qui avaient organisé ça et j'en garde forcément un bon souvenir. On a splitté peu de temps après car j'étais trop insupportable et je voulais tout diriger dans le groupe, ce qui ne plaisait pas trop à mes camarades de l'époque. Et c'est après cette aventure que j'ai monté Laboratoire de Faits Divers dont je vous parlais il y a quelques jours.


J'ai aussi retrouvé quelques compils bien sympas sur lesquels on avait eu la gentillesse de mettre un morceau d'un de mes groupes, et notamment celle si bien nommé "Du fromage, du vin et du Punk-Rock" que l'on avait emmené avec nous au Canada pendant la tournée de Guerilla Poubelle en 2005 pour promouvoir nos groupes de potes dans le beau pays du sirop d'érable.

Anecdote amusante : Quelqu'un nous avait dit que les Québécoises adoraient les Français et qu'on aurait surement nos chances là bas. Du coup à chaque fois que l'on croisait une jolie fille on disait (qu'elle nous entende ou pas importait d'ailleurs peu) : "Salut, je suis Français". Je n'ai aucunement besoin de vous dire que ça n'a marché pour aucun de nous. Mais je le dis encore machinalement lorsque, en France, je croise une fille à mon goût.

vendredi 24 août 2012

Love is suicide

J'aime beaucoup cette phrase tirée du refrain de Bodies des Smashing Pumpkins, majestueusement reprise par Cult of Luna d'ailleurs.


Amour, suicide, même combat? Au moins, on peut dire que les deux ont une incidence sur le plan social. Le suicide aura tout de même permis à bon nombre de sociologue de comprendre le fonctionnement de leur discipline, ses méthodes, grâce au livre de Émile Durkheim que je considère exemplaire dans l'histoire des Sciences Humaines. Tandis que l'amour, on en a écrit des tartines et on ne sait toujours pas ce que c'est. Personnellement, et pour rester dans le sillage d'Émile (je me permets de l'appeler ainsi, je l'ai pas mal côtoyer par livre interposé) je pense qu'il est bon de le considérer comme une construction sociale, par définition non nécessaire, et ce même si c'est plutôt agréable dans la majeur partie des cas. Ca me rappelle un peu cette chanson de Crass, Darling, dont les premières paroles sont : 
They sell us love as divinity, when it's only a social obscenity. Underneath we're all lovable
Même si au fond je ne suis pas complétement certain de ce que cette chanson veut dire (les références à un hero protégeant les possessions, ainsi que l'apparition du nom Enola - référence à Enola Gay? - dedans me font dire que l'on peut éventuellement l’interpréter comme une chanson plus politique que poétique) beaucoup devraient réfléchir à cette phrase et se remettre en question quand à leur conception du couple et de l'amour en général. J'aurais même tendance à vous dire de remplacer Amour par Amitié, et à observer ce qui se passe autour de vous. Et sur ce, je vous laisse méditer en écoutant Eve Libertine!