vendredi 7 septembre 2012

Une ode à la mort

Quand on a pas d'inspiration pour écrire des articles, on poste un morceau du meilleur groupe de punk-rock français du moment dont on peut écouter l'excellent dernier album en intégralité ici : http://justinepunkrock.bandcamp.com/album/treilli-res-ber-alles


À nos pères en sursis, à nos mères combattantes 
À nos guerres utiles, aux alliances, aux ententes 
À l'histoire qui échoue sur une côte d'Adam 
Aux mensonges de confort, à l'amour, à Satan 
À la fin qui insiste, à chaque pas de travers 
À cette fin qui résiste sous le poids du mystère 
Aux mystiques, aux croyants, aux scientifiques amants 
Et aux restes qui trainent dans les jardins d'enfants. 
Au seul frère qu'il me reste 
Au seul frère lui restant 
Aux bombes sur Paris 
À la mort évidemment.

Du détroit de Messine à la seule rue de Grandchamp 
Peu importe les signes et les artifices du temps 
On attend là. 

À ces dieux, aux damnés, qui ne laissent que le vide 
Assassins, suicidés, à ceux là qui décident 
Au néant qui séduit comme le parfum des flammes 
Qui caressèrent Waco et léchèrent Pompeï 
Du détroit de Messine jusqu'aux rues de Paname 
Sous les balles de Mesrines, dans une bulle d'hôpital 
Qu'importe le flacon du seul frère me restant 
Qu'importe le poison, à la mort évidemment. 

Du détroit de Messine à la seule rue de Grandchamp 
Peu importe les cygnes et les artifices de leur chants 
On attend là. 

Pas de rappel possible à la fin de l'attente 
Mais avant le silence: des sirènes rugissantes. 
Il faudra bien s'y faire, peut-être même en rire 
Un de nous deux verra son dernier frère mourir.

Du détroit de Messine aux fossés de Grandchamp 
Du destin de David à celui des assaillants 
Peu importe l'envie, peu importe le temps 
Peu importe l'ennui, peu importe le sang. 
Du destin d'une messine sous la terreur du tranchant 
Aux humeurs assassines des plus nobles des tyrans 
Peu importent les cris, peu importe le vent 
Peu importe la mort, la mort évidemment.

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